Je suis ?

[i sum]

Salut ami voyageur,

Aujourd'hui, des chaines se sont arrachées. Après un long combat avec moi-même, j'ai pu tuer symboliquement le roi et la reine qui barraient mon chemin de vie.

Libre de leurs attentes envers moi, la marche se fait aujourd?hui (plus) légère. Je prends ainsi ma place légitime parmi le monde, celle qui m?était due dès ma naissance.

A savourer.

Pourrais-je de ce fait proclamer « je suis » si aujourd?hui je marche libre des attentes de mes parents et foule la terre de l?instant en sentant que je voyage seul, mais aussi « parmi et avec » le monde ?

Bien à toi,

I sum

[viator]

Nous voyageons seuls, c'est vrai, cher i sum, et les chaines qui nous attachent sont toujours imaginaires. Ce qui ne les empêche pas de nous attacher réellement?
Par contre nous sommes reliés, et ce lien qui nous relie au reste du monde est non seulement bien réel, mais il est la seule réalité.
Nous ne sommes fait que du lien qui nous relie à tout le reste. "Je suis" tout ce qui, paradoxalement, semble autre que moi?
Rien dedans donc, et tout dehors : n'est-ce pas la définition même du voyage ?

avec toi

[i sum]

« Qui suis-je ? » se résumerait ?il à : « ce qui est là » ?

[i sum]

Ou une autre formulation (peut-être plus juste) :
« Qui suis-je ? » se résumerait ?il à
- "tout ce qui est là"
- Je ne suis autre que tout ce qui est là

Un jour, j?ai demandé à un « presque-voyageur » si ma compréhension du « je suis » se traduirait à « être mes 5 sens » (sentir ce qui se passe avec tous ses sens).
Il m?a répondu : « Tu es Amour » (pas tes 5 sens)
« Je suis Amour » car tout ce qui est là est Amour, dans le sens de beau, juste et parfait (?)

[viator]

Nous sommes tous des voyageurs devant l'Éternel, cher I sum, il n'y a ni "presque" ni "demi" en la matière ? autrement dit, s'il y a une vérité quelque part, elle aussi bien en toi qu'en moi !

Oui, je ne suis rien d'autre que le "Je suis" (je ne suis ni ceci ni cela, ceci et cela ne font en effet que me traverser, qu'apparaître et disparaître...). Je ne suis donc pas davantage mes 5 sens, ni ce qui passe à travers eux (= ce que je perçois du monde extérieur). Mais ceux-ci sont un outil commode pour me rendre compte que le dedans et le dehors ne sont pas autres, qu'ils sont deux aspects du même. C'est en percevant l'arbre en effet que je parviens à le voir aussi bien à l'intérieur qu'à l'extérieur de moi-même ? autrement dit c'est à partir de la perception par mes 5 sens que je peux parvenir à la contemplation. Cette abolition des frontières entre le dedans et le dehors, oui, on peut l'appeler l'Amour...

[ita]

Mes excuse Viator, je voulais dire "presque Viator".
Ce qui n'a certainement pas de sens là aussi, à moins que tu trouves une difference entre un Viator et celui qui ne le soi pas.