Re: la place publique
Posté : sam. janv. 15, 2011 8:37 am
Oui, chère Lucie, je comprends en quoi cette notion de "mode d'emploi" risque de remettre en selle celle d'effort à accomplir : un mode d'emploi n'est-il pas une sorte de modèle à suivre, de recette à appliquer ? Comme s'il existait une clef magique pour ouvrir la porte, et que cette clef puisse nous être donnée par un tiers (un "maître") ! Ce modèle tout extérieur pour apprendre à dire "oui" nous contraindrait alors, et nous serions, avant même d'avoir commencé à le suivre, retombés dans le "non"...
Il n'y a rien de particulier à faire pour suivre la voie, sans doute, et pourtant je suis loin de penser, comme tu le suggères toi-même, chère Marion, que ta question concernant la manière de faire, ou le "mode d'emploi" soit ridicule. C'est même une question qui me semble essentielle. Mais je me sens bien démuni pour y répondre... Il est bien clair que je n'ai rien à dire de Définitif, ni d'Universel, ni même de Vrai sur quelque sujet que ce soit, encore moins sur le chemin et sur la clef ! Mais il est légitime d'exprimer, me semble-t-il, et de répondre si on ne se préoccupe pas tant de la vérité, ni de la profondeur des propos échangés, mais simplement de leur justesse au regard de l'ensemble d'un contexte, et parce qu?ils réchauffent le c?ur de celui ou de celle à qui ils s?adressent. Quelles autre vérité ici-bas, en effet, que celle d'un c?ur qui reprend les couleurs de la vie ? C'est pourquoi, et je suis loin de l'avoir toujours su, quelques mots sur la pluie et le beau temps peuvent avoir bien plus d'importance et de valeur que les plus subtiles discussions philosophiques.
Et c'est aussi pourquoi, chère Marion, et malgré les mises en gardes pertinentes et profondes de Lucie, je vais tenter de te répondre (dans une nouvelle page de ce forum)...
("Savoir laisser advenir nos interférences, observer nos tensions et nos doutes, comme des objets issus de nous..." dis-tu également, chère Lucie. Sans doute. Mais à condition de ne pas croire que ce "nous" nous appartienne, car il n'est qu'une partie du monde, dans laquelle, comme partout ailleurs, des événements surviennent, sur lesquels nous n'avons pas de véritable contrôle.)
Il n'y a rien de particulier à faire pour suivre la voie, sans doute, et pourtant je suis loin de penser, comme tu le suggères toi-même, chère Marion, que ta question concernant la manière de faire, ou le "mode d'emploi" soit ridicule. C'est même une question qui me semble essentielle. Mais je me sens bien démuni pour y répondre... Il est bien clair que je n'ai rien à dire de Définitif, ni d'Universel, ni même de Vrai sur quelque sujet que ce soit, encore moins sur le chemin et sur la clef ! Mais il est légitime d'exprimer, me semble-t-il, et de répondre si on ne se préoccupe pas tant de la vérité, ni de la profondeur des propos échangés, mais simplement de leur justesse au regard de l'ensemble d'un contexte, et parce qu?ils réchauffent le c?ur de celui ou de celle à qui ils s?adressent. Quelles autre vérité ici-bas, en effet, que celle d'un c?ur qui reprend les couleurs de la vie ? C'est pourquoi, et je suis loin de l'avoir toujours su, quelques mots sur la pluie et le beau temps peuvent avoir bien plus d'importance et de valeur que les plus subtiles discussions philosophiques.
Et c'est aussi pourquoi, chère Marion, et malgré les mises en gardes pertinentes et profondes de Lucie, je vais tenter de te répondre (dans une nouvelle page de ce forum)...
("Savoir laisser advenir nos interférences, observer nos tensions et nos doutes, comme des objets issus de nous..." dis-tu également, chère Lucie. Sans doute. Mais à condition de ne pas croire que ce "nous" nous appartienne, car il n'est qu'une partie du monde, dans laquelle, comme partout ailleurs, des événements surviennent, sur lesquels nous n'avons pas de véritable contrôle.)