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paysages et paysans

Posté : lun. nov. 04, 2013 9:40 am
par viator
P, ce pourrait être Paysan : celui qui façonne les paysages, rendant toujours plus à la terre que ce qu'elle lui donne, enrichissant, génération après génération, le patrimoine qui lui a été confié. (Aujourd'hui, "l'exploitant agricole" a vidé la terre de son âme et le sol de sa substance : dans les grandes plaines de l'Europe et de l'Amérique, les nappes d'eau sont saturées de nitrates, et le roc est à nu là où l'humus engraissait les champs et les prairies...)

P, ce pourrait être
Politique : l'art du savoir vivre ensemble, harmonieusement, fraternellement, sur toute la surface de la terre. (Aujourd'hui, "l'Économique" gouverne : dans les campagnes de l'Afrique et de l'Asie, des paysans affamés se ruent chaque jour aux portes des villes, laissant là leur récolte de coton transgénique parce que le cours mondial a brusquement chuté...)

P, ce pourrait être, tout simplement, notre
Planète, retrouvée.

Re: paysages et paysans

Posté : mar. nov. 05, 2013 5:11 am
par Peter Pan
Espérons qu'un jour nous pourrons parler ainsi de notre planète, dire qu'elle est de nouveau retrouvée...

Re: paysages et paysans

Posté : mar. nov. 05, 2013 9:49 pm
par marion
Elle me paraît toujours là, notre planète. Et si des regards amoureux suffisaient pour la retrouver, dans l'instant présent ?

Re: paysages et paysans

Posté : ven. nov. 08, 2013 7:06 am
par viator
On peut espérer, cher Peter Pan, même si l'espoir ne mène au fond pas à grand-chose... A vrai dire, le futur importe peu, et même pas du tout. Notre attention ne devrait avoir pour objet que le présent, que notre perception, que notre action présentes. Il est vrai que nous agissons toujours en visant un certain but, c'est-à-dire avec une intention, une vision en direction du futur. Mais cette visée suffit : le résultat ne nous appartient pas, et c'est amoindrir inutilement l'intensité de l'action vécue au présent que de lui superposer l'imagination d'un futur. Concrètement, agis comme t'y convie ton impulsion ou ton inspiration, de manière lucide et conséquente, c'est-à-dire en prenant en compte le but que tu cherches à atteindre, mais n'oublie pas qu'atteindre effectivement ce but n'est pas de ton ressort. Ce qui compte, dit la Bhagavad-Gîtâ, c'est l'acte, et non le fruit de l'acte. René Daumal l'exprime merveilleusement dans l'un de ses poèmes : si le combat fait rage sur les remparts, un calme absolu règne "dans la chambre royale, où attend le vainqueur immobile" (La guerre sainte). La victoire, quelque forme qu'elle prenne, appartient à Dieu ; quoi qu'il arrive, les lendemains chanteront. Et si l'humanité allait disparaître ? Même si cela survenait, jamais rien ne pourra ôter du monde le fait que le Bouddha et Mozart par exemple, toi et moi aussi bien, auront un jour existé et, chacun à sa manière, contribué à rendre le visage du monde harmonieux et cohérent, ainsi d'ailleurs qu'il l'est à tout moment.

Tu a raison, chère Marion : retrouver notre planète, c'est simplement la voir, maintenant, telle qu'elle est, et comprendre que la plus belle des idées qu'on peut s'en faire est pur néant par rapport à la réalité qu'elle est.

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Posté : jeu. oct. 24, 2024 8:15 am
par CalebRes
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